Freedom of Religion but with Exceptions. Opportunities and Difficulties for non-Lutherans in Denmark, 1840-1900

Depuis la Réformation de 1536, le Danemark a été un royaume confessionnel luthérien. Cependant, dès le xviie siècle, des garanties furent octroyées aux réformés et aux catholiques afin de leur permettre de s’assembler, sous certaines conditions. À partir des années 1840, marquées par des mouvements de réveil, des revendications commencèrent à s’exprimer dans ces milieux pour jouir de plus grandes libertés. Plusieurs, regroupés en conventicules, glissèrent vers le mouvement baptiste, se mettant en contravention avec la loi danoise. D’ailleurs, un front unit bientôt les baptistes et le pasteur luthérien N. F. S. Grundtvig (1783-1872) pour plaider en faveur de cette liberté religieuse. Celle-ci advint avec la constitution de 1849 qui introduisit des élections démocratiques et une liberté religieuse ne signifiant néanmoins pas l’égalité des cultes devant la loi. Après 1849, il devint possible pour les baptistes de s’assembler librement, comme pour les catholiques de développer leur action, tout comme pour de nouveaux mouvements comme les Mormons de conduire leurs entreprises missionnaires. Cependant, demeura une Église établie du Peuple, nantie de nombreux privilèges, au point qu’à la faveur de ses divers mouvements de réveil internes, cette Église regroupait encore 99 % des Danois en 1900.