Les débats dans les synodes réformés particuliers des 17e, 18e et 19e circonscriptions (Basse Ardèche, Haute Ardèche – Haute Loire et Drôme) entre 1879 et 1905

Entre 1879 et 1905 se mettent en place les synodes particuliers évangéliques de l’Église réformée dans la Drôme, en Ardèche et sur le plateau de Haute-Loire qui forment les 17e, 18e et 19e circonscriptions synodales. Les protestants réformés évangéliques forment des communautés nombreuses non seulement dans les villages reculés des montagnes et des plateaux, mais aussi dans les bourgs et les petites villes des vallées. Ils côtoient des réformés libéraux (25 % des communautés) mais également des dissidents libristes, méthodistes et darbystes nés des réveils religieux de la première moitié du xixe siècle.

Dans les réflexions synodales, la protection du « petit troupeau » est une priorité. La sécularisation progresse particulièrement chez les hommes ; la dissémination liée à l’exode rural isole des protestants dans un milieu catholique hostile ; la concurrence des « dissidents » comme les querelles entre libéraux et évangéliques affaiblissent les communautés ; la libre-pensée progresse.

Il faut alors trouver des solutions pour arrêter l’érosion. Cela passe par un encadrement plus organisé des fidèles, avec une attention particulière portée sur la catéchèse des enfants et des adolescents. La création de postes pastoraux non concordataires est décidée. La forme du culte est discutée. Le rôle du pasteur, gardien du troupeau, est valorisé. Il faut ensuite « réveiller » les protestants en proposant des campagnes d’évangélisation et en s’adaptant à l’évolution de la société, de sorte que la question des œuvres prend une place importante.